Sommaire
Points clés | Détails à retenir |
---|---|
🐶 Origines | Angleterre médiévale, réputé pour la chasse à la loutre |
🌊 Capacité aquatique | Excellente nage, pattes palmées, fourrure imperméable |
👃 Flair extraordinaire | Suivi de piste jusqu’à plusieurs centaines de mètres |
🧠 Tempérament | Affectueux et sociable, pas fait pour rester seul |
🏠 Conditions de vie | Grand espace et activité physique quotidienne |
✂️ Entretien | Toilettage régulier de la barbe et sous-poil |
L’Otterhound évoque à la fois la force d’un molosse et la silhouette barbu d’un explorateur aquatique. Né pour traquer la loutre sur les berges boueuses, il conserve aujourd’hui ce goût intact pour l’eau et l’aventure. Dans cet article, on plonge dans son histoire, on explore son tempérament hors norme et on partage les astuces pour l’éduquer et le choyer. Prêt à découvrir un chien à la fois rustique et tendre ?
Histoire et origines
Les premières traces
Son nom renvoie directement à l’otter, la loutre en anglais, et pour cause : l’ancêtre de l’Otterhound est mentionné dès le XVIᵉ siècle dans des comptes de nobles britanniques. À l’époque, on recherche un chien capable de suivre des empreintes dans l’eau, de nager contre le courant et de tenir tête à des proies agiles et glissantes. Le résultat, c’est un molosse à la barbe dru et au regard vif, capable d’endurer les marais et la boue avec un enthousiasme intact.
Un chien de chasse spécialisé
Contrairement à ses cousins les Bloodhound ou les coonhounds américains, l’Otterhound se singularise par ses pattes légèrement palmées et sa fourrure imperméable. Il était jadis la fierté des équipages de chasse à la loutre, traquant par équipe chaque piste aqueuse. Lorsque la chasse à la loutre fut interdite au Royaume-Uni en 1978, la race a failli disparaître, sauvée par quelques passionnés qui l’ont orientée vers le loisir et la compagnie.
Morphologie et caractéristiques physiques
Une allure massive et élégante
Avec ses 70 à 77 cm au garrot chez le mâle et ses 55 à 62 cm chez la femelle, l’Otterhound offre une silhouette impressionnante sans verser dans la lourdeur. Sa tête large se termine sur une barbe caractéristique, presque drue, qu’il faut caresser pour croire à la douceur qui se cache sous cette apparence rustique. Les oreilles tombantes et musculeuses, associées à des yeux doux et légèrement tombants, lui donnent un air toujours bienveillant.

Un pelage pensé pour l’eau
Son poil double se compose d’un sous-poil dense et d’un poil de couverture rugueux, résistant à l’humidité. Cette combinaison fait office d’isolation thermique contre l’eau froide et protège des ronces lorsque le chien évolue en sous-bois. Le brossage hebdomadaire suffit généralement à limiter les nœuds, mais lors des mues, un toilettage plus intensif s’impose pour évacuer le vieux sous-poil.
Comportement et tempérament
Un compagnon sociable et joueur
On pourrait s’attendre à un traqueur introverti, mais l’Otterhound se révèle souvent extraverti, avide de présence humaine et de complicité canine. Il n’a pas sa langue dans sa poche lorsqu’il s’agit de quémander des caresses ou d’inviter un congénère à la partie. Dès lors, le laisser seul de longues heures n’est pas son fort ; l’anxiété de séparation peut rapidement pointer le bout de son nez.
Exigences en exercice
Ce baroudeur aquatique réclame au moins une heure de sport quotidien : randonnée, nage ou longues promenades à la campagne feront son bonheur. Pour stimuler son flair, on peut dissimuler des friandises ou lui proposer des jeux de pistage en extérieur. L’ennui, chez lui, se traduit par des aboiements ou des creusements de tranchées dans le jardin.
Éducation et sociabilisation
- Commencer jeune : les chiots Otterhound retiennent vite les routines et s’attachent à leur famille. Une socialisation précoce les rend confiants face aux inconnus et aux autres animaux.
- Renforcement positif : friandises et caresses fonctionneront mieux que les méthodes coercitives. Ce chien n’aime pas la contrainte et répond mieux à l’encouragement.
- Jeux de flair : planquer un jouet dans l’herbe, des odeurs variées ou des parcours de pistage maintiennent son esprit affûté.
- Rappels et ordres : ses instincts de chasseur peuvent l’entraîner loin de vous. Un rappel solide est indispensable dès les premiers mois.
Soins et entretien
Toilettage et brossage
Un brossage complet deux à trois fois par semaine suffit hors période de mue. Il faut porter une attention particulière aux moustaches et à la barbe, car ces zones retiennent débris et humidité. Certains éleveurs recommandent de passer un peigne fin dans le sous-poil pendant la mue pour limiter les nœuds et faciliter le renouvellement capillaire.
Surveillance de la santé
Problème potentiel | Fréquence de contrôle |
---|---|
Dysplasie de la hanche | Radiographie annuelle à partir de 2 ans |
Otites | Vérification hebdomadaire des oreilles |
Essoufflement en chaleur | Surveillance accrue au-dessus de 25 °C |
Vivre avec un Otterhound : conseils pratiques
Habitat idéal
Un jardin clôturé de taille moyenne à grande s’impose ; la hauteur des clôtures doit décourager toute envie de fugue. Pour le protéger des excès de chaleur, veillez à disposer d’un coin d’ombre et d’un point d’eau pour qu’il se rafraîchisse à sa guise.
Adaptation à la vie de famille
Avec des enfants calmes et respectueux, l’Otterhound se montre presque maternel, prenant plaisir à trottiner à leurs côtés. En revanche, gare aux plus turbulents : la longévité de son enthousiasme pourrait être mise à rude épreuve. Mieux vaut introduire des moments de calme et des jeux de pistage pour canaliser son énergie.
FAQ
Quelle espérance de vie pour un Otterhound ?
Généralement entre 10 et 12 ans, selon les antécédents génétiques et la qualité de vie.
Est-il adapté à la vie en appartement ?
Pas vraiment : son besoin d’espace, son flair actif et ses aboiements peuvent vite devenir problématiques en milieu urbain.
Peut-il cohabiter avec un chat ?
Oui, si le chat est introduit très tôt et si des zones de retrait sont prévues pour chacun.